L’être humain reste encore de nos jours le plus grand des mystères.

Nous avons tous notre histoire, notre expérience, notre personnalité et même – avouons-le – nos petites manies qui nous caractérisent et nous rendent unique.

S’il y a bien une personne qui ne devrait avoir aucun secret pour vous, c’est vous-même !

Mais… vous connaissez-vous vraiment ?

Ceux qui se connaissent savent comment maintenir un état d’être harmonieux.

Ils sont à l’écoute de leurs besoins, respectent leurs limites et agissent en accord avec leurs valeurs.

Conscients de leurs forces et de leurs faiblesses, ils s’adaptent plus facilement au changement, tout en développant leur estime de soi et leur capacité à se maîtriser.

Ils discernent avec justesse ce qui pourrait les affecter de manière négative et se préservent de souffrances inutiles, comme les regrets ou la culpabilité.

Sans jamais perdre de vue leur équilibre intérieur, ils avancent paisiblement sur le chemin de la vie.

Au fond, nous aspirons tous à une vie qui ressemble à celle-ci : sereine, légère, fluide.

Et nous faisons chaque jour notre possible pour maintenir des conditions qui nous soient favorables.

Seulement…

Nous subissons sans cesse des pressions de notre environnement.

Et nous avons parfois le sentiment que les événements choisissent à notre place et dictent notre conduite.

Régulièrement, nous ressentons cet inconfort fait de frustration, d’agressivité, d’indécision et d’amertume, qui perturbe notre calme intérieur.

Pour nous protéger face aux aléas de l’existence, nous adoptons des façons d’agir et de réagir qui finissent par devenir comme une seconde peau.

Et sans nous en rendre compte, le manque de confiance, la confusion et la peur induisent nos prises de décision, laissant libre cours aux émotions négatives, aux jugements et aux pensées dévalorisantes.

Nous ignorons bien souvent les causes réelles de notre mal-être, et plus encore les moyens dont nous disposons pour le résoudre.

En nous référant à la sagesse ancienne, nous pouvons trouver dans les nombreux enseignements qu’elle nous a transmis, une aide précieuse.

C’est le cas de la célèbre et universelle analogie de la calèche issue des textes sacrés indiens (Upanishad).

Cette histoire métaphorique nous offre une compréhension à la fois simple et profonde de l’être humain et des défis qui nous attendent sur notre chemin.

Représentés sous la forme d’un attelage, commençons notre voyage…

Notre corps physique est comme une calèche qui circule sur un chemin, le chemin de la vie.

Ce chemin est loin d’être goudronné, au contraire, il est plein de trous, de bosses, de cailloux (difficultés, heurts de la vie), d’ornières (schémas parentaux que nous reproduisons).

Il y a aussi des fossés de chaque côté (règles, limites à ne pas franchir sous peine d’accident).

Cette calèche est tirée par des chevaux (nos émotions) et elle est conduite par un cocher (notre conscient, notre mental).

A l’intérieur, il y a un passager que l’on ne voit pas (notre non conscient, notre guide intérieur).

N’oublions pas que si, en apparence, c’est le cocher qui conduit la calèche sur notre chemin de vie, et bien c’est le passager qui a donné la destination…

La qualité et le confort du voyage vont dépendre de la conduite du cocher, ferme mais en douceur.

Il est également responsable du comportement des chevaux : sans brutalité pour ne pas qu’ils s’emballent mais sans relâchement pour ne pas les laisser diriger et risquer de passer dans les ornières ou pire, aller dans le fossé (accidents).

Il devra faire de son mieux pour éviter les bosses, les trous…de sorte que le voyage soit le plus confortable possible pour la calèche, les chevaux et le passager…

Parfois, la calèche traverse des zones de faible visibilité.

Nous devons alors ralentir et bien tenir nos chevaux (maîtriser nos émotions quand nous vivons une phase de changement).

Parfois, c’est une zone d’orage ou de brume et nous devons faire une confiance « aveugle » à notre passager car c’est lui qui a choisi le chemin.

Parfois enfin, nous arrivons à des carrefours.

Si le cocher prend une direction au hasard, il peut se tromper, voire se perdre.

Plus il va vouloir choisir la direction, plus le risque est grand (lorsque la raison et l’intellect croient pouvoir tout résoudre).

S’il est assez humble pour demander au passager, et s’il sait l’écouter, ce dernier lui donnera la bonne direction, car lui seul connaît la véritable destination.

Il est parfois nécessaire d’arrêter la calèche pour que le cocher puisse entendre ce que le passager a à lui dire…

Ce sont les pauses que nous faisons parfois pour nous retrouver, car il nous arrive de nous perdre.

Grâce à cette analogie, nous pouvons facilement comprendre comment les choses se passent et ce qui peut les faire déraper.

Il semble que la finalité de l’existence soit d’aboutir à la cohésion, à la cohérence entre le conscient et le non conscient, entre le cocher et le passager.

C’est là tout le secret de l’harmonie profonde, de la véritable sérénité intérieure.

Approfondir la connaissance de soi est fondamental pour atteindre l’épanouissement et le bonheur que nous recherchons tous.

Nous sommes notre propre élève et le but est de devenir notre propre maître.

En développant notre capacité d’analyse et en dépassant ce que nous croyons être, nous éveillons le fabuleux potentiel qui sommeille en nous.

Et c’est l’un des nombreux avantages qu’offre la pleine conscience :

Découvrir ce qui est déjà là, présent en nous-même !

Ce cheminement intérieur nous amène à explorer toutes nos facettes, et faire du diamant brut de notre personnalité, un magnifique joyau rare et précieux.

Être à l’écoute de Soi est le point de départ pour faire de meilleurs choix dans notre vie, ceux qui participent à notre bien-être et à notre croissance personnelle.

Cela implique de nous observer sans détour, de façon claire et authentique, avec autant de bienveillance que possible et sans jugement :

– Reconnaître nos pensées : pour mieux ajuster nos décisions, en accord avec ce qui nous anime profondément.

– Accueillir nos émotions : pour améliorer notre jugement et augmenter notre discernement.

Nos émotions dépendent de la qualité de nos pensées, et non des événements extérieurs.

Veillons à les observer sans les juger, les laisser juste être là, pour mieux les libérer et retrouver notre équilibre intérieur.

Lorsque des émotions inconfortables font surface, comme la peur, le doute ou la colère, cela indique que nous ne sommes plus alignés à nos valeurs, que nous avons franchi nos limites, que nous sommes en conflit avec un aspect important de nous-même.

En prenant conscience des pensées et des émotions qui nous traversent, nous développons nos facultés d’adaptation et d’acceptation.

Cette qualité de présence nous permet de prendre le recul nécessaire sur nos réactions, nos comportements et nos attitudes, afin d’en comprendre les raisons.

Grâce à cette attention vigilante, nous pouvons nous libérer plus facilement des pièges du mental et des mécanismes que nous avons nous-mêmes mis en place, généralement pour nous protéger.

Mieux comprendre notre fonctionnement, c’est pouvoir orienter nos choix et nos prises de décisions avec davantage de clarté et de confiance en soi.

Nous restons sereins face aux défis et aux difficultés de la vie, conscients que toutes les ressources dont nous avons besoin sont disponibles à l’intérieur de nous.

Nous retrouvons l’harmonie avec nous-même en étant dans le plein accueil de qui nous sommes vraiment.

Apprendre à mieux nous connaître, c’est aussi apprendre à mieux nous aimer.

Et c’est le plus cadeau que nous puissions nous offrir, tant à nous-même qu’au monde qui nous entoure.

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– Aurélie pour le Printemps des Lucioles –

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